Comment se rendre à Anafi

D’Anafiotika... à Anafi !

La mer Égée possède beaucoup de grandes îles, certaines connues pour leurs plages, d’autres pour les expériences qu’elles proposent, et d’autres pour leur hospitalité. Mais il y a tellement d’îles grecques qu’il en existe aussi de plus petites, cachées dans les vagues à côté des îles plus grandes. Ces petits paradis attendent les mois d’été pour être découverts par les visiteurs. Anafi est l’une de ces îles.

Itinéraires vers Anafi

Anafi se trouve à l’est de Santorin, avec laquelle elle forme les îles du sud-est des Cyclades, et est à 150 milles du Pirée. Les horaires des ferries sont divisés selon les mois d’hiver et d’été. De septembre à juin, il y a une liaison deux fois par semaine entre le Pirée et Anafi, avec un trajet d’environ 10 heures. De plus, il existe des trajets deux fois par semaine entre Santorin et Anafi, et vice versa, avec un ferry local intercalaire.

Histoire d’Anafi

Depuis les temps mythologiques, Anafi a conservé son nom inchangé. La première mention figure dans le mythe des Argonautes : lors d’une tempête en mer, Jason pria le dieu Apollon de les sauver, et celui-ci révéla l’île avec un rayon de lumière, qu’ils appelèrent Anafi parce qu’elle « apparut » au milieu de la mer. L’île était la patrie d’Éole, le dieu des vents, qui offrit à Ulysse les sacs de vents. Plus tard, des Phéniciens et des Doriens s’installèrent sur l’île, occupant son centre et fondant la ville d’Anafi. Au Moyen Âge, l’île appartenait au duché de Naxos et était gouvernée par des seigneurs vénitiens. Sous le règne du roi Othon, parce que les Anafiotes étaient les meilleurs constructeurs du pays, de nombreux habitants quittèrent l’île pour Athènes par ordre royal afin de construire les palais. Ils s’installèrent au pied de l’Acropole et créèrent leur propre quartier, Anafiotika, une miniature de leur île, qui demeure un joyau architectural d’Athènes à ce jour.

Baignade sur les plages d’Anafi

Depuis le port, on trouve Klisidi, une plage de sable avec des arbres pour l’ombre et un petit village. L’accès est facile car elle se trouve à seulement 2 km du port. En face de Klisidi se trouvent les îlots de Makra, Ftena et Pachia. Un sentier depuis la plage de Klisidi mène aux plages de Flamourou et Katsouni. La plage la plus célèbre de l’île est Roukounas, grande, sablonneuse, avec des arbres pour l’ombre, idéale pour les familles et les sports nautiques. Une autre plage à visiter est Monastery. C’est une grande plage avec du sable grossier et des petits galets, juste sous l’ombre de Kalamos. La baie s’appelle Prasies, et la plage doit son nom au monastère qui domine la région. Cette péninsule fait partie du réseau Natura 2000. La qualité de la zone vient du fait qu’elle est protégée naturellement, les falaises abruptes, ravins et absence de routes rendant l’accès difficile. Elle a une grande valeur esthétique et archéologique, avec de nombreuses grottes inexplorées contenant des stalactites et stalagmites. En y nageant, il est assez probable d’observer et de photographier de près le faucon d’Éléonore, aussi appelé faucon de Barbarie, un oiseau migrateur qui vient en Méditerranée durant l’été et retourne à Madagascar et aux autres îles de l’océan Indien pour l’hiver.

Une balade autour de l’île

Pour les amateurs de randonnée, Anafi est la destination idéale. Elle dispose de nombreux sentiers facilement accessibles aux visiteurs. Ces chemins mènent à de beaux endroits comme la cité antique de Kastelli, un lieu unique où l’on trouve les ruines de la ville antique, le sarcophage, et la chapelle de Panagia tou Dokariou. En poursuivant la randonnée, on grimpe au plus haut sommet d’Anafi, Vigla, puis on emprunte le chemin qui relie la cité antique à l’ancien sanctuaire d’Apollon, aujourd’hui un monastère. Le joyau d’Anafi est Kalamos, une imposante roche calcaire haute de 460 mètres, reliée au reste de l’île par un petit isthme. Elle est considérée comme l’une des roches les plus impressionnantes du monde. C’est la deuxième plus grande de la Méditerranée après Gibraltar et elle est incluse dans le réseau Natura 2000. Elle abrite des espèces florales rares et présente des caractéristiques géomorphologiques impressionnantes. Elle est idéale pour les amateurs d’escalade. Il existe des voies d’escalade, la première étant appelée « La mission des Argonautes ».

Du côté nord de Kalamos se trouve Drakontospilo, une grotte inaccessible par la mer, uniquement atteignable par un sentier. Son entrée impressionnante dépasse 10 mètres de hauteur. Plus à l’intérieur, l’eau qui goutte sur les parois crée des dépôts vert-doré, des colonnes et des bassins naturels, tandis que ses stalactites sont encore en formation. Les habitants pensent que son intérieur s’étend sur de plus grandes profondeurs, parcourant Kalamos pour réapparaître dans une autre grotte plus petite sur le côté sud du rocher monolithique. Il vaut la peine de faire un tour en bateau autour d’Anafi, ce qui permet de visiter des plages difficiles d’accès et d’admirer les falaises verticales impressionnantes de Kalamos, qui ne manqueront pas de vous émerveiller et de vous offrir une expérience inoubliable.

Le Chora se distingue des autres villages des Cyclades par ses nombreuses maisons voûtées à une seule pièce, occupant une place importante dans le village. Des ruelles étroites traversent chaque recoin et mènent au château vénitien, le cœur et le noyau originel du village. Les piétons se déplacent librement car Chora, en tant que village traditionnel, n’est pas accessible aux véhicules. Tavernes, grills, une boulangerie, une épicerie et des bars répondent aux besoins des habitants et des visiteurs.

Désignée comme une île de beauté naturelle exceptionnelle, Anafi possède une nappe phréatique abondante, une rareté pour une île des Cyclades. Presque intacte par le temps, elle est un lieu unique pour ceux qui désirent des vacances tranquilles, un environnement naturel préservé et une vie simple près de ses habitants chaleureux.

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